
Jean-Paul Elysée est né à Paris et a huit ans quand il arrive à la Martinique où il grandit. Il commence à chanter très jeune dans les chorales de l’île. Après avoir été initié au solfège et à l’harmonie par le clarinettiste Honoré Coppet, ancienne figure de proue du célèbre « Bal nègre » de la rue Blomet à Paris, il forme, à douze ans son premier quatuor vocal : « The Spring Singers » avec lequel il se produit dans les églises.
A dix-huit ans, il s’installe à Toulouse pour suivre des études scientifiques, mais passe plus de temps à chanter dans les bars que sur les bancs de la Fac. Il se passionne alors tout autant pour Bob Marley que pour Al Jarreau, ou Brassens.
Quand il débarque à Paris, fort de son expérience et de ses compétences concernant les harmonies vocales, il forme des groupes comme « DISCORD » ou « SILAP » qu’il amène au festival de Montreux en 98. Il participe à des projets tels que « Delavoix », produit, dirige des chorales, collabore avec des artistes comme Ray Lema à son album « The gazel’s dream » ou Hector Zazou à son album « Lights in the dark ».
Mais ses premières amours le rattrapent, le jazz. Il se met en tête de rendre hommage à celui qui, selon lui, est l’un des plus grands compositeurs de musique populaire américaine du XXième siècle, celui qui représente l’âge d’or des grandes comédies musicales : Cole Porter, en adaptant quelques uns de ses innombrables « standards » uniquement pour des voix, et accompagné de la seule mais solide contrebasse de l’incontournable Pierre Boussaguet (Ray Brown, Diana Krall, Monty Alexander…). C’est le premier album à son nom ; « VOCAL PORTER »
Entre-temps il écrit, compose et enregistre accompagné de musiciens de jazz, douze chansons, dans lesquelles on retrouve sa fascination pour le Saint-Germain-des-Prés de la grande époque. Celle ou le tout Paris venait s’encanailler dans les caves enfumées. Celle des « chanteurs de bars » comme on disait ; « ça correspond tellement à l’idée que j’ai de la scène. C’est comme quand tu invites des amis à dîner. Bien sûr ce qu’il y a dans l’assiette est important, mais le principal est de passer un moment agréable ensemble, à rire des tracasseries du quotidien, à évoquer les souvenirs autour d’une bonne bouteille de vin… ».
Le verbe est tantôt taquin, tantôt mélancolique et en l’écoutant on ne peut s’empêcher de penser à ceux dont il est certainement le digne héritier, Boris Vian et Henri Salvador. l’album « Pourtant… » est une ballade, bercée par le swing, pimentée d’humour et de poésie.